Les sorties nature sont aussi l’occasion pour moi de rencontrer de nombreuses personnes sur ma route. La plupart sont des observateurs admiratifs de la richesse de la nature, des débutants avec qui j’ai le plaisir de partager mes connaissances pour leur permettre de mieux appréhender ce qu’ils ont devant les yeux, aux plus experts équipés de longues-vues qui me permettent parfois d’en profiter pour observer et identifier ce qui est trop loin pour mon objectif. Et il y a bien sûr les photographes. La plupart sont des passionnés avec qui j’échange nombre d’informations, mais il y en a aussi qui font partie d’une autre catégorie de « photographes », et celle-ci fait grand bruit. Au risque d’en agacer ou d’en vexer certains, j’utilise volontairement les guillemets pour cette appellation car ils n’ont droit à ce titre que parce qu’ils ont un appareil en main (souvent extrêmement coûteux et bien démonstratif pour en mettre plein la vue aux amateurs). J’en profite d’ailleurs pour citer un photographe que j’ai découvert à travers une exposition de sublimes photos de la faune africaine, expliquant ce que représente la photo à ses yeux (et aux miens) et qui vous fera comprendre mon point de vue :
« Photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur » (Henri Cartier-Bresson)
J’ai tout d’abord été confronté à ces « photographes » qui n’utilisent que l’œil (même pas toujours la tête) dans des observatoires ouverts à tous. Du spectateur « ignorant » voulant simplement profiter d’un point de vue des plus intéressants sur la vie sauvage, au photographe professionnel, une seule règle s’applique : respecter les consignes de l’observatoire et des sentiers y menant, à savoir rester à sa place d’invité dans ces lieux exceptionnels, et donc se faire le plus discret possible et être respectueux envers tous ceux qui partagent cet endroit.
Ces personnes (les « photographes ») se remarquent de suite. Elles sont impolies, vous jettent un regard noir signifiant que vous les dérangez, se fichent éperdument du monde qui les entoure, monopolisent toute la place avec un appareillage démesuré sans même l’utiliser, attendant la photo « parfaite » sans parfois même savoir ce qu’ils ont devant eux, râlent du bruit des appareils photos d’amateurs, et une fois obtenu ce qu’elles cherchaient, se mettent à parler entre elles bruyamment de leur exploit…
J’ai très vite été écoeuré par ce comportement, et fort heureusement, j’ai pu rencontrer par la suite d’autres photographes bien plus aimables avec qui j’ai pu partager de longues et très intéressantes discussions. Malheureusement, le même refrain revenait toujours, à savoir le comportement inacceptable de ces fameux « photographes » qui nous font énormément de tort. Car si ces multiples témoignages m’avaient appris une chose, c’est que je n’avais vu que la partie émergée de l’iceberg. J’étais en effet très loin du compte, que ce soit en terme de comportement ou du nombre de ces « photographes », bien plus important que je le pensais, tant dans le milieu amateur que professionnel. A partir de là, j’ai commencé à me méfier de certaines photos exceptionnelles qui ont peut-être été prises au détriment de la nature et du sujet (parfois très gravement avec le plus grand je-m'en-foutisme du « photographe » qui se fiche éperdument de la santé de son sujet).
Je n’écris pas cet article pour raconter toutes les horreurs que j’ai vues, lues et entendues (une recherche rapide sur le net vous donnera très vite des exemples), mais par envie de partager sans prétention une sorte de « charte » éthique du photographe animalier, qui, faute de convaincre ces personnes sans scrupules, pourra, je l’espère, guider des photographes débutants comme confirmés qui n’ont pas toujours conscience de ce qu’ils peuvent provoquer.
Car nous devons bien réaliser que si jusque-là, cette activité, de par son coût, avait un impact très limité sur la nature, il en est tout autrement depuis quelques années. Il est non seulement de plus en plus facile de se déplacer à travers le globe, mais surtout, il est aujourd’hui relativement facile de s’équiper, l’entrée de gamme permettant déjà de faire de belles photos tant que l’on ne cherche pas à faire du concours ou à en faire son métier. N’importe qui peut donc s’improviser photographe animalier, et sans connaissance du terrain, peut causer de gros dommages. De plus, l’arrivée des réseaux sociaux avec le besoin de reconnaissance immédiate qu’ils engendrent, pousse à des comportements plus irréfléchis et dangereux les uns que les autres.
Pour ceux qui pourraient penser que j’exagère, je vais citer en exemple une espèce d’oiseau qui a failli disparaître de nos frontières : le balbuzard pêcheur. Je ne vais pas parler du comportement ignorant et imbécile de l’homme qui a manqué de peu de provoquer son extinction, mais de celui depuis son retour dans l’hexagone. Pour le photographe cherchant à s’approcher toujours plus près (certains vous diront qu’il est impossible de faire une bonne photo à plus de 10 mètres…), il faut savoir que ce rapace à la vue perçante vous repèrera à plus de 200 mètres et arrêtera toute activité pour vous surveiller, ce qui pose un véritable problème pendant la période de reproduction. Car s’il vous repère et se sent en danger, cela perturbera non seulement la formation des couples, mais surtout la future nichée qui pourra être purement et simplement abandonnée ! Cette espèce ne faisant au mieux qu’une nichée de 2 petits par an, je vous laisse imaginer l’impact à long terme de cette pratique… En Corse, le tourisme de masse est même conduit au pied des nids, et les animateurs font volontairement du bruit pour faire s’envoler les oiseaux et offrir du spectacle à des touristes toujours avides de sensations… Et il y a une autre espèce qui a failli être aussi conduite au bord de l’extinction avant que les autorités indiennes ne se décident à prendre les choses en main : l’outarde à tête noire. Devant sa rareté, de nombreux photographes du monde entier l’ont harcelée, alors que cette espèce agit d’une façon similaire au balbuzard. Elle s’immobilise tant que le danger n’est pas parti, et cela peut même l’amener à se laisser mourir de faim et de soif !
Ces 2 exemples sont bien sûr les plus extrêmes, mais il faut bien prendre conscience que tout photographe ou observateur a un impact sur la nature. La faune bien sûr, mais aussi la flore qui est souvent balayée pour s’approcher (détruisant au passage toute la biodiversité qui s’y trouve), et qu’il faut donc le limiter au maximum.
Voici donc quelques points essentiels que doit respecter tout photographe désireux de se lancer dans la photographie animalière, et que doit se remémorer tout autre photographe qui aurait pu les oublier après de mauvaises habitudes prises au fil d’années de pratique.
Vous n’êtes pas seul
A la belle saison, tous les photographes cherchent la même chose : capturer des parades, des accouplements, des nidifications et enfin des nourrissages de juvéniles. Si les observatoires ou les lieux libres d’accès sont tristement déserts aux périodes creuses (alors qu’il y a toujours des choses à voir à toute époque de l’année), ce n’est plus du tout le cas à cette saison. Sans parler de « guerre » comme le disent pourtant certains photographes fatigués et énervés des comportements déviants, il est vrai que se faire sa place est parfois loin d’être évident… Certains viennent juste avant le lever du soleil et c’est tout à leur honneur, mais le problème est qu’ils n’hésitent pas pour la plupart à rester jusqu’à midi voire jusqu’à ce que le soleil se couche, même si bien d’autres personnes (photographes ou non) arrivent tout au long de la journée. C’est malheureusement du "chacun pour soi", et les coups de gueule (voire plus) ne sont pas rares, fatiguant vite les responsables des lieux, qui doivent donc se livrer par moments à des actions extrêmes, punissant tout le monde comme à l’école, coupables comme innocents. Mais s’il est facile pour eux de réguler des endroits clos comme les observatoires, ce n’est pas le cas pour les endroits libres d’accès comme les forêts ou les bords de fleuves. Et là, nulle protection pour les animaux qui subissent directement l’impact d’une telle foule, même quand elle reste à sa place (ce qui n’est malheureusement même pas toujours le cas, mais c’est une autre histoire…).
Je ne juge pas le fait de vouloir rester à guetter toute une journée, car les plus belles photos se méritent et la patience est un facteur indispensable (à moins bien sûr d’un formidable coup de chance). Mais de grâce, pour le bien-être des animaux, et pour que tout le monde puisse profiter de ces endroits magiques, laissez la place. De même, si vous voyez qu’il y a déjà beaucoup de monde et que personne ne veut pas partir, prenez sur vous de ne pas rester longtemps, quitte à revenir plus tard. Ce n’est pas parce que tout le monde agit mal qu’il faut faire de même (une excuse que j’entends beaucoup trop souvent pour tout justifier). Sinon, tout ce que vous obtiendrez, c’est la perte de patience des responsables des lieux, et donc le risque d’être fliqués en permanence comme cela se fait de plus en plus, ou que ces lieux soient même définitivement fermés ou qu’ils empêchent de prendre des photos comme c’est le cas dans certains observatoires.
Il est de notre devoir d’oublier l’ultra consommation immédiate pour pouvoir pérenniser notre passion afin que les générations futures puissent en profiter dans les meilleures conditions.
N’attirez pas les animaux
Grâce aux applications smartphone et aux nouvelles technologies, une nouvelle mode est arrivée dans le milieu de la photo et de l’observation : l’appât par la reproduction du chant ou du cri de l’espèce recherchée. Il n’est ainsi par rare de voir certaines personnes se livrer à cette pratique en début de saison des amours. Par exemple, le chant d’un mâle attirera alors d’autres mâles rivaux, provoquant des querelles et un dérèglement du comportement naturel de l’animal. Au lieu de chercher des femelles pour se reproduire, il cherchera en vain son rival et s’épuisera, et si un couple est déjà formé, cela pourra conduire à sa rupture.
L’appât nourriture aura la même conséquence, il distraira l’animal de son occupation première, sans oublier le risque de maladies transmises.
Une autre pratique, connue depuis longtemps dans le milieu professionnel, est le rabattage. Un complice fait volontairement peur à l’animal pour le diriger vers vous ou pour obtenir une réaction. Dans tous les cas, il provoquera un stress important qui ne sera pas toujours sans répercussion. Si cette pratique a longtemps été l’apanage d’émissions animalières (hélicoptère survolant les réserves pour faire s’envoler les oiseaux ou faire courir les animaux terrestres), et a heureusement été jugulée (du moins je l’espère), elle se retrouve aujourd’hui dans le milieu amateur, certains photographes n’hésitant pas à s’entraider pour faire de « superbes » clichés. Pourquoi se fatiguer toute une journée coincé dans un affût, dévoré par les bestioles environnantes, alors qu’un complice peut rabattre un animal vers vous ? Mais en plus du stress provoqué, il peut directement mettre en danger l’animal, surtout quand il s’agit d’un juvénile. On peut citer le renard en exemple. Les renardeaux ne sont pas des plus farouches, mais si un des parents vous voit, il déplacera aussitôt ses petits, quitte à les emmener dans un endroit non sécurisé où ils croiseront d’autres dangers…
Ne poursuivez pas les animaux
De la même manière, ne poursuivez jamais un animal. L’approche doit se faire tout en finesse et requiert une bonne connaissance du sujet et du terrain. Une approche frontale sera toujours vouée à l’échec, et si vous insistez, cela provoquera un grand stress et un épuisement de l’animal. Si vous n’arrivez pas à vous approcher, n’insistez pas. La pratique de l’affût est la plus recommandée pour les sujets sensibles. Laissez-les venir à vous plutôt que de les pourchasser, la satisfaction n’en sera que plus grande.
N’utilisez pas le flash
Si vous tenez à prendre des photos au crépuscule pour les espèces nocturnes, n’utilisez surtout pas de flash. Ces animaux ont une vue adaptée à la nuit, et un éblouissement aussi fort qu’un flash ou une lampe torche peut donc les aveugler (de même, songez que la nuit, les sentiers sont occupés par de petits animaux, il faut donc faire très attention à eux).
Ne manipulez pas les animaux
La pratique la plus ignoble des photographes en quête d’images uniques est de capturer les animaux. Cela va de la colle sur les branches pour avoir des oiseaux avec le fond voulu, jusqu’à attacher les animaux avec du fil de fer sur un support (vive Photoshop pour effacer toutes les traces après coup). Je vous laisse imaginer ce qu’il advient de ces pauvres bêtes sacrifiées pour la gloire d’une photo.
Pour ceux pratiquant la macro, il n’est pas rare non plus que les photographes déplacent des insectes ou de petits animaux qui se laissent prendre. Si certains d’entre eux sont remis à leur place après coup (c’est un moindre mal), cela leur procure tout de même un stress dont ils se passeraient bien. Pour les amphibiens et les reptiles, la flore bactérienne de la main de l’homme peut même les contaminer et leur transmettre des maladies plus ou moins graves. C’est une solution inacceptable de facilité, et mieux vaut attendre patiemment que l’animal se place de lui-même là où on le souhaite. Comme pour l’affût, la photo obtenue au bout d’une longue attente sera bien plus gratifiante pour vous.
Respectez les routes et sentiers balisés
Un autre fléau du monde moderne est la fainéantise. Aujourd’hui, tout doit nous arriver directement dans les mains sans effort, et dans le cas de la photo animalière, plus personne ne veut marcher et chacun veut donc se garer juste devant l’endroit où il veut aller. Ces dernières décennies ont ainsi été le témoin d’une véritable catastrophe naturelle au niveau des sites touristiques. Il en est de même pour le « tourisme » photographique. S’il n’est bien sûr pas toujours évident de se déplacer avec du matériel lourd et encombrant, encore une fois, il faut penser avant tout à notre impact sur la nature. La pollution des voitures et les parkings sauvages détruisent la flore et la biodiversité qu’elle abrite, sans compter la destruction même involontaire des nids juchés à même le sol. Et sans biodiversité, plus d’animaux, et donc plus de photos… C’est élémentaire, mais tout le monde a tendance à minimiser son impact et à rejeter la faute sur les autres.
De même, si l’on veut que la faune et la flore subsistent, il faut leur laisser un espace vital dans lequel nul ne doit pénétrer. Il est donc important de rester sur les sentiers prévus à cet effet. Les animaux s’habituent alors à la présence humaine, ce qui n’est plus le cas au moment où des individus en sortent. Les photographes pratiquant l’affût l’ont bien compris, et savent qu’ils doivent s’installer avant le réveil de la faune, et ne plus bouger pendant des heures, totalement camouflés.
Ce qui est triste, c’est que les endroits encadrés comme les observatoires sont des aberrations dues à l’incapacité de l’homme à rester à sa place. Voir un étang barricadé de bout en bout avec juste une petite vue sur celui-ci est un gâchis phénoménal. Outre la « guerre » que se livrent les visiteurs pour obtenir une place, les ouvertures ne sont pas du tout adaptées pour faire de bonnes photos et obtenir un contact intimiste avec l’animal. Et seuls quelques photographes privilégiés pourront avoir la chance de s’y rendre librement en affût après s’être entendus avec les propriétaires. Mais malheureusement, en restant sur l’exemple des étangs, lorsque l’un d’eux n’est pas barricadé, la bordure naturelle qui le protège est très vite saccagée pour permettre à certains photographes de mieux se mouvoir et de se dégager une bonne vue sur le sujet.
Le cas particulier de la photo au nid
Vous l’aurez remarqué si vous êtes un habitué de ce site, j’expose plusieurs galeries de jeunes oiseaux, y compris au nid. Si vous avez déjà fait quelques recherches sur le net, vous savez aussi probablement que ce genre de photos est désormais très mal vu, voire interdit sur de plus en plus de sites. C’est aussi le cas pour les concours depuis quelques années après nombre de dérives.
Certains vous diront qu’il faut abandonner définitivement cette pratique, mais il est pourtant triste de se passer de ce genre d’observations et d’images qui sont de véritables moments de grâce tant que l'animal est respecté. Et j’insiste bien là-dessus, tant la moindre erreur peut conduire à l’abandon du nid et à la mort des petits.
Concernant mes photos de nids, comme je l'indique à chaque galerie, elles ont toutes été prises chez moi, avec évidemment une parfaite connaissance du terrain et des oiseaux qui y vivent, et surtout, facteur essentiel, avec des oiseaux qui sont habitués à ma présence. Et même avec tous ces facteurs réunis, l’approche d’un nid ne se fait pas sans de multiples précautions et il faut dans tous les cas rester à bonne distance. Jamais je n’ai causé la désertion d’un nid, et je suis fier d’avoir assisté à de nombreux envols et élevages de petits. Mais au début, à cause de mon émerveillement et de mon impatience, j’ai tout de même commis une erreur, heureusement sans conséquence. Après avoir trop insisté pour prendre en photo un couple de grives draines en train de fabriquer leur nid juste au-dessus de ma terrasse, il a fini par abandonner sa construction pour la reprendre plus loin, et beaucoup plus à l’abri. Dans ce cas, il ne faut bien sûr pas insister et laisser les oiseaux tranquilles.
Il est donc essentiel si vous débutez dans la photo et que vous connaissez encore peu la nature qui vous entoure de ne surtout pas faire de photo au nid si jamais vous en trouvez un. Restez-en loin, documentez-vous sur l'espèce en question, puis observez et apprenez. D’autant plus si vous faites cela dans un lieu ouvert à tous, vous risquez d’attirer d’autres photographes et des personnes mal intentionnées (la destruction volontaire des nids pour avoir des photos exclusives n’est malheureusement pas rare…).
Les règles à retenir sont donc dans tous les cas de figure : rester loin du nid (oubliez tout de suite l'escalade, la macro et les photos d’oeufs), ne pas rester longtemps et laisser les oiseaux s’habituer à vous (à moins d’être en affût et totalement camouflé), et partir au moindre doute de dérangement. Et si vous n’êtes pas sûr de vous, mieux vaut vous abstenir.
Conclusion
Après avoir lu tout ceci et si vous avez des réserves, je vous incite à vous poser deux questions essentielles. Dans quel but voulez-vous faire ou faites-vous de la photo ? Et que faites-vous de vos prises de vues ? Je ne suis pas là pour juger vos réponses, mais en fonction de celles-ci, peut-être pourriez-vous vous demander si la photo animalière correspond bien à vos attentes. Le monde de la photo est très vaste, et bien d’autres domaines pourraient vous satisfaire, et ce, sans impact sur un milieu qui a de plus en plus besoin d’être sauvegardé… La photo animalière exige d'être un amoureux de la nature et n'absout en aucun cas d'être responsable, et si vous ne l'êtes pas, n'insistez pas.
Avant de terminer cet article, je tenais aussi à revenir sur un point important : l’exemplarité de l’expérience. Tout débutant commettra des erreurs, c’est un passage obligé pour apprendre. Et c’est là le rôle important des personnes expérimentées. Il faut montrer la bonne voie, et ne surtout pas faire répéter aux autres nos propres erreurs. Pour reprendre les exemples de la photo au nid et du respect des sentiers, un non-respect de ces règles peut inciter les autres à faire de même, et les répercussions ne seront plus du tout les mêmes.
De même, si vous observez un comportement déviant, agissez. Il est également de notre responsabilité d’éduquer et de sensibiliser au maximum.
Moi aussi, comme tout photographe débutant, j’ai fait des erreurs, et par envie d’éveiller à la nature, je crée peut-être des vocations à travers ce site. Je tenais donc à rappeler ces quelques règles essentielles, dont la principale est que nous sommes des témoins de la beauté de la nature, et que nous devons au maximum limiter notre impact sur celle-ci.
Certaines espèces d’animaux ont pâti du comportement honteux de nombreux photographes, et même l’avenir des observatoires ouverts à tous se noircit à vue d’œil à cause de trop nombreux abus. Il est donc primordial de comprendre où se situe la limite si nous voulons pouvoir continuer à exercer notre passion et que les prochaines générations le puissent également.